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Alain.R.Truong
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18 mars 2008

Marie Antoinette au Grand Palais

Elle fut l'une des figures les plus controversées de son temps. Sa réhabilitation touche ici à sa personnalité autant qu'à son rôle dans le domaine artistique. Les arts décoratifs au xviiie siècle ne seraient rien sans la contribution des ébénistes Jacob, Jean-Henri Riesener et Adam Weisweiler dont le bureau à cylindre destiné aux Tuileries constitue un des chefs-d'oeuvre. Ses goûts en matière de décor intérieur mettent en évidence le retour à la nature que le Petit Trianon, élevé par Gabriel, évoque le plus justement. Elle fit intervenir les artisans et les artistes les plus virtuoses, innova par son intérêt pour l'Orient et contribua à la formation du néoclassicisme par son engouement pour l'antique. Portraitiste officiel de la reine, Élisabeth Vigée-Lebrun sut laisser affleurer cette sensibilité nouvelle dans les nombreux portraits de Marie-Antoinette et de ses enfants. Louis-Simon Boizot et Augustin Pajou, bustiers célèbres de la cour, complètent cette galerie de portraits propres à renouveler l'image longtemps décriée de celle qu'on surnommait l'Autrichienne. Plus de 300 oeuvres exposées, peintures, sculptures et objets d'art. GENEVIEVE NEVEJAN www.lesechos.fr

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Jusqu'au 30 juin, le Grand Palais, à Paris, devient le théâtre d'une tragédie où Marie-Antoinette tient le rôle principal. Une exposition qui s'éloigne des mythes pour s'attarder sur la réalité historique. Ici, le portrait officiel de Marie-Antoinette, réalisé en 1778. Elisabeth Vigée-Lebrun a su adoucir les traits de la souveraine, tout en mettant en avant son port noble et gracieux. Elle devient ainsi sa portraitiste attitrée. Elisabeth Vigée-Lebrun, Marie-Antoinette en grand costume de cour, huile sur toile, dépôt du Kunsthistorisches Museum Wien, Innsbruck, Autriche. © 2007, Kunsthistorisches Museum MIT mvk UND und ÖTM Wissenschafliche Anstalt öffentlichen Rechts 

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"Marie-Antoinette," an exhibition being held at the Grand Palais in Paris, examines the personality of the doomed queen of France from all angles. An array of objects on display work toward the goal of presenting the totality of a royal life that began in grandeur and ended in tragedy. Pictured here is a portrait of Marie-Antoinette by Joseph Ducreux, which was completed in 1769 and is currently on display. (RMN/Gérard Blot)

Cette toile réalisée par le portraitiste Joseph Ducreux en 1769 est destinée au Dauphin pour qu'il découvre les traits de sa future épouse. Leur mariage est célébré le 16 mai 1770. A son arrivée à Versailles, Marie-Antoinette séduit la Cour par sa grâce et sa légèreté. Joseph Ducreux, L'Archiduchesse Marie-Antoinette, pastel, Musée national du Château de Versailles, France. © Photo RMN / Gérard Blot 

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Co-curator Xavier Salmon and artistic director Robert Carsen worked to emphasize the idea that despite Marie-Antoinette's much criticized expenditure on dainty, pretty things, she was in fact a queen of the decorative arts. This green ribbon porcelain set was offered to Marie-Thérèse by Louis XV in 1756. (Edgar Knaack)

Signé le 1er avril 1756, le traité de Versailles met fin à deux siècles de rivalité avec l'Autriche et scelle la volonté de se rapprocher des Habsbourg. La même année, Louis XV offre à Marie-Thérèse cet ensemble raffiné. De ce jeu des alliances, naît plus tard le projet de mariage entre le futur Louis XVI et la jeune Marie-Antoinette. Service au ruban vert, porcelaine, Museen des Mobilien depots Wien, Vienne, Autriche. © Bundesmobilien verwaltung, Silberkammer Hofburg Wien / Photo Edgar Knaack

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Carsen said he wanted to emphasize the taste of Marie-Antoinette, rather than her style. The idea was to portray this taste both through images of the queen and objects of her own desires. An example would be this lapis ornament that the queen used to decorate her chambers. (RMN/Daniel Arnaudet)

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While Marie-Antoinette's tendency towards "excess" is highlighted in the exhibition, it is also equally emphasized that she was a woman who had learned from the graceful taste of her mother for Japanese lacquerwear and Boulle furniture. This writing table from 1784 exemplifies the exquisite workmanship of the many items on display at the exhibition. (RMN/Daniel Arnaudet)

Marie-Antoinette a fait appel aux plus célèbres artisans et ébénistes de son temps pour réaliser les meubles luxueux qui décorent ses appartements. Adam Weisweler, Table à écrire (1784), Musée du Louvre, Département des Objets d'Art, Paris, France. © Photo RMN / Daniel Arnaudet 

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Marie-Antoinette was undoubtedly a woman extremely concerned with her image. A part of this image rested in her ability as a musician. Her harp, pictured here, is dated 1774. (François Lauginie/Musée municipal de Vendôme)

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Objects like this porcelain cup from the Rambouillet collection, portray a part of the queen's personality that appears to display itself in a much less extravagant form. (RMN/Martine Beck-Coppola)

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Visitors to the exhibition are invited to visit Le Petit Trianon, which is a re-creation of the queen's sweet folly. This gilded chair from 1781 comes from the original Rocher pavilion of the Petit Trianon. (RMN/Hervé Lewandowski)

Le Trianon a été offert par Louis XVI à Marie-Antoinette en 1774. La reine y trouve un havre de paix qui lui permet d'échapper aux contraintes de la Cour. Elle le décore selon ses goûts personnels et les canons de l'époque. Le mobilier notamment est très luxueux. François Foliot, Chaise du Pavillon du Rocher au Petit Trianon (1781), hêtre sculpté et doré, tissu brodé, Musée national du Château de Versailles, France. © Photo RMN / Hervé Lewandowski 

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The Grand Palais succeeds in portraying Mairie-Antoinette as a queen far more substantial than the myth expressed in ribbons, roses and macaroons allows for. This shirt that the queen wore while awaiting execution testifies to a woman who was much more than stories often let on. (Roger Viollet/Carnavalet)

Telle une relique, voici le dernier vêtement qui subsiste de la garde-robe de la reine. Marie-Antoinette porte cette chemise en toile de lin pendant sa détention, bien loin des somptueuses robes qu'elle portait à la Cour. La souveraine voue une véritable passion à la mode. Grâce au talent de madame Bertin, sa couturière attitrée, elle devient l'une des femmes les mieux habillées de son temps. Depuis, tous ses costumes ont été détruits. Anonyme, Chemise de Marie-Antoinette, Musée Carnavalet, Paris, France. © Carnavalet / Roger Viollet 

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While her days as royalty were bright, Marie-Antoinette's end was certainly dark. This drawing, attributed to Jacques-Louis David, of the queen being driven to her doom reminds visitors of her unhappy ending. The exhibition will continue until June 30. (RMN/Thierry Le Mage)

Ce dessin attribué au célèbre artiste révolutionnaire Jacques-Louis David clôture tristement l'exposition. Vieillie et amaigrie, Marie-Antoinette apparaît méconnaissable sur la charrette qui la transporte jusqu'à l'échafaud le 16 octobre 1793. Mais sa raideur digne et son port de tête ne la quittent pas, juste avant sa mort. Jacques-Louis David, Marie-Antoinette conduite au supplice, avec notes manuscrites, dessin, Musée du Louvre, Département des Arts graphiques, Paris, France. © Photo RMN / Martine Beck-Coppola 

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Ce célèbre portrait montre Marie-Antoinette sous son meilleur jour. Elle apparaît plus simple et plus naturelle. Vêtue d'une robe de soie grise, la reine confectionne un bouquet de roses. Elisabeth Vigée-Lebrun, Portrait de la reine Marie-Antoinette , dit "à la rose", Versailles. © Photo RMN 

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Voici une copie du Tableau de la Familia Augusta, la famille impériale d'Autriche. L'original a été réalisé par le sculpteur Balthasar Moll en 1769. Avant de devenir reine de France, Marie-Antoinette est née princesse impériale le 2 novembre 1755. Elle est l'avant-dernier enfant de l'impératrice Marie-Thérèse et de l'empereur François Ier de Lorraine, et appartient ainsi à la puissante dynastie des Habsbourg. Copie du Tableau de la Familia Augusta (1800), d'après bronze, Hofburg dépôt du Museen des Mobiliendepots Wien (MMD), Autriche, Innsbruck. © Tina Haller / Bundesmobilien verwaltung, Kaiserliche Hofburg Innsbruck

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Tous les jours sauf le mardi de 10 h à 22 h, le jeudi jusqu'à 20 h. Galeries nationales du Grand Palais, square Jean-Perrin, 75008 Paris. Tél. : 01 44 13 17 17.

Le peintre Claude-Louis Châtelet a immortalisé le Belvédère du château de Versailles, en 1781. Au-delà de la beauté du lieu, ce tableau témoigne du goût de la souveraine pour les fêtes nocturnes grandioses où elle réunissait ses amis. Claude-Louis Châtelet, Illumination du Belvédère (1781), huile sur toile, Musée national du Château de Versailles, France. © Photo RMN / Daniel Arnaudet

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Ce buste en marbre sculpté en 1781 par Louis-Simon Boizot se distingue par sa ressemblance frappante avec Marie-Antoinette. Louis-Simon Boizot, Buste de Marie-Antoinette, marbre, Musée du Louvre, Département des Sculptures, Paris, France. © Photo RMN

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Marie-Antoinette affectionne les objets orientaux comme cette coquette boîte recouverte de laque du Japon. Anonyme, Boîte en forme d'éventail (XVIIIe siècle), Musée national des arts asiatiques Guimet, Paris, France. © Photo RMN / Thierry Ollivier

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Lorsqu'Elisabeth Vigée-Lebrun peint ce tableau en 1787, Marie-Antoinette est déjà une souveraine décriée. Les portraits de famille n'y changent rien. La même année, le couple royal a dû affronter la mort de leur fille cadette, Sophie-Béatrice. Ici, la reine pose, entourée de ses trois enfants : Marie-Thérèse dite "Madame Royale", Louis-Charles, le futur Louis XVII, sur ses genoux, et Louis-Joseph-Xavier, le dauphin qui meurt en 1789, un mois avant la prise de la Bastille. Elisabeth Vigée-Lebrun, Marie-Antoinette, la reine de France et ses enfants (1787), huile sur toile, Châteaux de Versailles et de Trianon. © Photo RMN / Gérard Blot 

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Marie-Antoinette a passé sa jeunesse dans les appartements rococo, agrémentés d'accessoires rutilants, du palais de Schönbrunn, à Vienne. La reine a ainsi hérité de sa mère un penchant pour les objets brillants tels que ce service à déjeuner, appartenant à l'impératrice Marie-Thérèse. Anton Matthias J. Domanek, Service à déjeuner de Marie-Thérèse, Kunsthistorisches Museum Wien, Kunstkammer / Schatzkammer, Vienne, Autriche. © 2007, Kunsthistorisches Museum MIT mvk UND und ÖTM Wissenschafliche Anstalt öffentlichen Rechts 

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L'exposition permet d'admirer une réplique du célèbre collier de la reine, impliqué dans l'affaire du même nom. Le scandale éclate en juillet 1785. Manipulé par la marquise de La Motte, l'ambitieux cardinal de Rohan commande, au nom de la reine, au joaillier Boehmer un collier de diamants dont le montant s'élève à 1,5 millions de livres. Marie-Antoinette n'a jamais porté ce collier. Elle a cependant été accusée, par l'opinion publique, de dilapider les fonds de l'Etat pour ses propres plaisirs. Réplique du collier de la reine, d'après Charles Auguste Boehmer et Paul Bassenge, Musée national du Château de Versailles, France. © Photo RMN

Marie-Antoinette suit l'air du temps dans son intérieur. Le "naturalisme rocaille" est à la mode dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle comme en témoigne cette boîte en forme de coq. Anonyme, Boîte à deux étages garnie d'un plateau, laque du Japon, collection de Marie-Antoinette à Versailles, cabinet doré, Musée national du Château de Versailles. © Photo RMN / Thierry Ollivier

A la chute de l'Ancien régime, de violentes caricatures et autres pamphlets discréditent la famille royale, en particulier Marie-Antoinette, surnommée avec mépris "l'Autrichienne" ou "Madame Déficit". La reine déchue, accusée d'être responsable des maux du pays, devient la cible privilégiée des attaques populaires. Anonyme, Enjambée de la Sainte Famille des Thuilleries à Montmidy, eau-forte coloriée sur papier bleu, gravure, Bibliothèque nationale de France, Département des Estampes et de la Photographie. © Bibliothèque nationale de France

Yolande de Polignac a également bénéficié des talents d'Elisabeth Vigée-Lebrun. Dès sa rencontre avec Marie-Antoinette en 1775, elle charme la reine par son esprit et sa joie de vivre. Mme de Polignac devient ainsi la meilleure amie et la confidente de la souveraine. Mais son influence grandissante contribue à l'impopularité de cette dernière. Elle est l'une des rares proches de Marie-Antoinette à avoir survécu aux troubles de la Révolution. La Duchesse de Polignac (1782), huile sur toile, Musée national du Château de Versailles, France. © Photo RMN / Gérard Blot

Dans un quotidien "royal", de simples objets se transforment en véritables œuvres d'art. Services étrusques, porcelaines de Chine, accessoires incrustés de nacre et de perles... Marie-Antoinette n'hésitait pas à mélanger les styles. Contrairement aux traditions de la Cour, la reine a su imposer ses goûts personnels à Versailles. Gauche : Gobelet (sans soucoupe) du service de la Laiterie de Rambouillet, porcelaine, Manufacture royale de Sèvres, Musée national de Céramique. Droite : Anonyme, Nef en lapis lazuli, gemme, Musée du Louvre, Département des Objets d'Art, Paris, France. © Photo RMN / Martine Beck-Coppola (gauche), Daniel Arnaudet (droite)

Le roi Louis XVI, d'abord intimidé par sa femme, lui voua un profond amour teinté d'admiration. Ce portrait, peint en 1775, montre le jeune roi quelques mois après son sacre. Le successeur de Louis XV était alors déjà critiqué pour son manque de caractère et son naturel débonnaire. Joseph-Siffred Duplessis, Louis XVI (1775), huile sur toile, Musée national du Château de Versailles, France. © Photo RMN / Gérard Blot / SP

Cette jatte-téton, réalisée en 1787 par la Manufacture royale de Sèvres, appartenait au service de la Laiterie de Rambouillet. Selon une fausse rumeur, la jatte-téton, surnommée le "bol-sein", aurait été moulée sur la forme d'un des seins de la reine. Il s'agit en réalité de l'imitation d'un modèle grec. Jatte-téton, porcelaine bleue, Musée national de Céramique. © Photo RMN / Martine Beck-Coppola

Lire l'article "Marie-Antoinette' at the Grand Palais: A queen of the arts?" de

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Selon les vœux de Louis XVI, Marie-Antoinette a été la plus représentée des reines de France. De la souveraine à la mère de famille, ces tableaux montrent ses multiples facettes. Digne et humaine à la fois, elle s'éloigne sur les toiles de cette image futile qui la caractérise. Charles Leclercq, Marie-Antoinette et ses enfants (1782), huile sur toile, Château de Sassenage. © Fondation Bérenger-Sassenage, sous égide de la Fondation de France, collection Château de Sassenag 

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L'exposition met également en avant le penchant de la reine pour la musique. Durant son enfance, Marie-Antoinette a reçu une éducation soignée, notamment dans les disciplines artistiques telles que le dessin, la comédie, la danse et le chant. Elle a même rencontré Mozart à la Cour de Vienne. Gauche : Jean-Henri Naderman, Harpe de Marie-Antoinette (1774), Musée principal de Vendôme, France. Droite : Franz Xaver Wagenschön, Marie-Antoinette au piano-forte, huile sur toile, Kunsthistorisches Museum Wien, Gemäldegalerie, Vienne, Autriche. © Musée municipal de Vendôme / Kunsthistorisches Museum MIT mvk UND und ÖTM Wissenschafliche

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